Mission d'assistance technique pour le développement durable des services d'eau potable en République Centrafricaine.
Par Hilaire Dongobada, conseiller technique pour IRC & Water for Good
Ce blog a été repartagé à partir du site Web de l'IRC – voir l'article original ici.
Water for Good et IRC ont effectué une mission technique en République centrafricaine (RCA). L'objectif était de soutenir l'ambition de WFG d'atteindre l'accès universel à l'eau et à l'assainissement dans la région 2 (à commencer par la préfecture de Mambéré Kadéi) et de soutenir l'ambition nationale d'améliorer les services d'eau et d'assainissement dans toute la république. Water for Good travaille en République centrafricaine depuis 2004 pour fournir des services d'eau potable à sa population.
Les quatre objectifs de la mission étaient :
- Fournir un soutien consultatif à Water for Good ;
- Détermination des coûts et financement d'un plan stratégique préfectoral ;
- Evaluation des capacités de Water for Good à réaliser le partenariat national et proposition d'adaptations organisationnelles ;
- Evaluation des capacités et opportunités au niveau national pour la mise en place d'un partenariat national et des voies à suivre pour y parvenir.
La mission d'assistance technique s'est déroulée d'août 2019 à avril 2021 et comprenait un support de conseil à distance, des propositions de gestion, des outils de collaboration et trois missions de terrain en présentiel.
Les principaux résultats de cette assistance technique sont :
- Cartographie des acteurs influents du secteur de l'eau et de l'assainissement en RCA, aux niveaux national et local, répartis en acteurs étatiques (principalement le Ministère de l'Energie et des Ressources Hydrauliques, Direction Générale des Ressources en Eau, Agence Nationale de l'Eau et de l'Assainissement en Milieu Rural, Corporation pour la distribution d'eau en République centrafricaine, etc.) et les acteurs non étatiques dont les ONG (Water for Good, World Vision, Oxfam, etc.) et les partenaires techniques et financiers (UNICEF, Union européenne, Banque mondiale, BAD, etc. ).
- Etablissement d'une connexion permanente entre Water for Good et les acteurs étatiques, sous la forme de la signature d'une convention entre le Gouvernement, représenté par le Ministre chargé de l'Eau, et Water for Good.
- Dépôt d'un projet de contrat de gestion des ouvrages d'adduction d'eau dans la zone d'intervention de WFG, soit la région 2, basé sur un format de Partenariat Public-Privé avec Water for Good comme partenaire privé ; le contrat de gestion est toujours en discussion.
- Appui à la réorganisation du personnel local de Water for Good avec la présence d'un directeur de pays basé localement et le renforcement de l'équipe de plaidoyer, de communication et de redevabilité.
- Initiation de la mise en œuvre d'un rôle de hub par Water for Good aux niveaux régional et national avec la tenue d'un atelier national pour partager les résultats et l'approche de l'intervention de Water for Good en RCA.
Dès cette première période d'assistance technique, on peut constater que tous les acteurs sont embarqués et qu'il y a confiance dans les initiatives de Water for Good. Sur cette base, il est possible de démarrer la mise en œuvre des objectifs 2030 en RCA. À cette fin, le partenariat entre Water for Good et l'UNICEF est l'épine dorsale sur laquelle un système WASH renforcé dans la république peut être construit.
Par ailleurs, il est important pour Water for Good de continuer à renforcer sa propre structure afin de répondre aux nouveaux défis et exigences pour devenir un hub, tant au niveau local que national. La réorganisation et le renforcement du personnel local restent essentiels.
Enfin, s'il existe une grande volonté de collaboration de la part des différents acteurs, le changement prend du temps et nécessitera un investissement important en temps et en énergie de la part du personnel, qui doit être outillé pour y faire face. Le défi peut être relevé, à condition que tout le personnel local y croit et ait le plein soutien du personnel international.
Une nouvelle phase d'assistance technique pourrait être nécessaire pour continuer à soutenir la dynamique de Water for Good, qui a été plus ou moins perturbée par le début de la pandémie de COVID-19 et l'instabilité politique et la détérioration de l'environnement sécuritaire dans le pays depuis la fin. de 2020.